Boris Marte a démissionné de son mandat il y a quelques jours pour protester contre la destitution du collectif de Zagreb What, How & for Whom (WHW) à la tête de la Kunsthalle Wien. À la voix de Boris Marte s’ajoute désormais celle de l’Académie des beaux-arts et de la Sécession. Les critiques s’inscrivent contre le non-renouvellement du contrat d’Ivet Curlin, Nataša Ilic et Sabina Sabolovic à partir de juin 2024 annoncé par la ville de Vienne.

Le trio de commissaires de la Kunsthalle, nommé en 2019, avait permis à l’institution de s’ouvrir à des directions engagées et diversifiées avec notamment une programmation d’exposition rétrospective de grandes figures de la scène yougoslaves et Autrichienne à l’instar de Katrina Daschner, Ana Hoffner et Belinda Kazeem Káminski. Mais la pandémie et une conjoncture économique hostile auront eu raison de leur place à la Kunsthalle de Vienne malgré toute l’énergie déployée. « Le COVID-19 a mis un frein à leur ambition. Chaque membre de l’institution a pu constater le combat de WHW pour mener l’institution à travers cette période difficile avec un engagement total » a déclaré Boris Marte à l’APA. Il ajoute : « l’équipe s’est vu confier une institution qui n’était à l’époque plus que l’ombre d’elle-même ».

La question se pose donc de savoir quels nouveaux critères sont en jeu et pourquoi ils ne sont pas communiqués de manière transparente par la ville. Interrogé par l’APA, le bureau de la conseillère culturelle Veronica Kaup-Hasler (SPÖ) n’a fait aucun commentaire, mais a souligné que deux membres du conseil de surveillance faisaient partie du jury, qui a pris la décision de lancer un nouvel appel d’offres à l’unanimité. Ce nouvel appel d’offres a été publié le samedi 24 décembre et le délai de candidature court jusqu’à la mi-février.